Saison 2023

Nous arrivons à la fin de l’année, et il serait temps de vous faire un retour sur cette première année de culture.

Pour commencer je vais vous remettre le contexte. Je rêvais depuis mes 17 ans de faire de la teinture végétale avec des plantes que je pourrais faire pousser. Mais à l’époque cela me semblait bien compliqué et je ne trouvais pas de plantes qui soit adaptées à mon climat (nord de la Côte d’Or). Je laisse cette idée de côté, les années passent, je continu à me renseigner et à tester. Arrive janvier 2022, après deux années très chamboulées, j’ose enfin me lancer, la fleuriste de papier devient productrice de plantes et teinturière.

Je décide de faire ma première année avec de la cueillette sauvage, je m’achète alors divers ouvrages sur le sujet, et m’inscrit à une formation sur la culture des plantes tinctoriales. Cette première année 2022, je récolte des feuilles de noyer, de pommier, de ronce, je récupère les pelures d’oignon et les peaux d’avocat, bref, je fais avec ce que j’ai sous la main et déjà je réalise que mon environnement est riche de plantes et de couleurs. Mais ce n’est pas suffisant, pendant cette première année j’ai surtout proposé des pièces d’artisanat, cousues et teintes par mes soins, mais ce n’est pas ce que je veux mettre en place. L’idée de vous proposer des kits et d’animer des ateliers devient de plus en plus forte. Mais pour ce faire il me faut une quantité de plante suffisante. Alors ni une ni deux, je programme mes plantations pour la saison 2023.

Cette année j’avais prévu de continuer la cueillette “sauvage” mais aussi de planter, mais je n’ai jamais vraiment jardiné. Alors vous imaginez bien que tout ne c’est pas passé comme prévu. Je commande une mini serre, des pots recyclable (mauvaise idée), du terreau, des graines. Je suis prête! J’attends que le temps s’adoucissent et je commence mes premiers semis, de cosmos, rudbeckia, solidage, achillée et tanaisie. Je cale tout ce petit monde dans leur petits pots, la serre se révèle trop petite, mais je pousse les murs (non, j’ajoute une étagère). Je suis contente, je prend soin de ce petit monde, veille qu’elles ne prennent pas froid, ne manquent pas d’eau, bref je les chouchoute. Mais de cette serre ne ressortira que quelques cosmos et tanaisie.

Premier coup dur: les limaces. Les pots compostables sont bien mignons, mais déjà pas du tout adaptés aux semis et puis ils offrent de parfaites planques pour les limaces. J’avais mis en semis pas loin de 500 graines de cosmos, je les voyais sortir de terre, et disparaitre aussi vite. Je n’ai réussi à en sauver qu’une cinquantaine. Les tanaisies ont été épargnées, visiblement les limaces n’en sont pas très fan!

Deuxième coup dur: je suis complètement débutante. Ça aurait même pu être le premier. Mettre des graines dans la terre c’est pas toujours suffisant. Les solidages, l’achillée et les rudbeckias ne sont jamais sortis de terre. Plantez trop tard, pas assez d’eau, mal préparé… bref les raisons sont nombreuse et mon échec cuisant.


Il y a aussi eu les semi de genets des teinturier, sur 200 graines,10 seulement sont sorties de terre.. ce n’est pas une victoire complète, mais j’en prends soins, ils sont encore en pot, j’espère les passer en pleine terre au printemps prochain.

J’ai du semer à la voler des graines de cosmos pour remplacer celles qui se sont fait dévorée, mais j’avais une partie de 4/10 m de cosmos et une autre de 5/5 mètres et j’ai eu une récolte totale de 8kg. A la plus forte période de récolte je cueillais un panier entier de fleur par jour. La période de récolte à durée de fin juillet à début octobre. Ai-je manqué d’eau? non, le printemps a été assez humide, donc au moment où les plantes étaient les plus faibles elles ne manquaient pas d’eau (mais je me suis longtemps battue avec les limaces). Et au moment où il pleuvait moins les cosmos étaient si denses qu’ils se protégeaient de la chaleur. Aussi je n’ai presque pas arrosé.

Je vais vous épargner le détail de chaque plante, ils ne sont pas tous aussi spectaculaire que pour les cosmos. Mais globalement j’oscille entre 500g et 1/2kg pour des plantes déjà présentes sur place où que j’ai été récolter chez des voisins, c’est notamment le cas du solidage. Ma plantation de solidage à raté, mais un lieu à 15 minutes de chez moi en est rempli. Alors pourquoi se casser les pieds quand la plante est déjà présente en abondance?

Je pourrais vite m’égarer et vous perdre dans les détails, alors je vais conclure. Cette seconde année aura été très positive avec un résultat bien au delà qu’escompté. J’ai récolté en tout et pour tout 21,250g de plantes (pesées une fois sèches), alors que je visais les 15kg.
Ces plantes servent dès maintenant à garnir les kits que vous trouverez sur la boutique, mais elles vont aussi me permettre de vous proposer des ateliers de découverte de la teinture végétale très bientôt!

Pour 2024 je vise encore un peu plus haut en organisant mieux mes plantations, et en ayant, normalement un vrai espace dédié aux plantes tinctoriales. Rendez vous au printemps prochain!