Noyer, oignon, et pommier, un trio de toute beauté!

Salut salut ! C’est l’heure de continuer la (petite) série sur les plantes tinctoriales disponible dans les kits créatifs. Cette semaine je vais vous parler du noyer, du pommier et de l’oignon. Un article un poil plus long, mais j’espère assez digeste ! C’est parti ?

Pour commencer le plus connu : le noyer ! On connaît tous le brou de noix utilisé notamment pour le bricolage, et bien le brou de noix sert aussi en teinture !

Allez je vous en dis un peu plus. Le noyer, de son nom latin juglan regia est originaire d’Asie mineure. A peu prêt tout dans cet arbre est utile en teinture : racine, écorce, feuilles, branches, bogues… bref un super ami colorant !

La partie beige du sac a été faite avec les bogues de noix, le jaune au solidage

Vous imaginez bien que la teinture avec les racines ou les branches demandent d’endommager l’arbre, donc à part dans le cas d’une coupe il n’y a pas de raison de teindre avec, et encore moins d’en faire une culture. Pour ma part j’ai fais simple : j’ai testé avec les feuilles au début de l’été et avec les bogues de noix à l’automne. Ma teinture à partir des bogues n’est pas optimal, dans mon impatience je ne les ai pas laissées macérer comme conseillé (quelques semaines voir un an), j’ai testé direct. J’ai tout de même été contente du résultat, même si je pense que mon tissu est beaucoup moins riche en couleur que si j’avais suivis les recommandations, en attendant j’ai un joli sac qui correspond complètement à mes envies, alors ça va.


Sinon la teinture avec les feuilles a été une bonne surprise : je ne pensais pas pouvoir teindre avec les feuilles, avant de me renseigner je croyais que seul les bogues étaient colorantes. Et donc agréable surprise parce que accessible sur une longue période, j’ai cueillis des feuilles du printemps à l’été, j’ai pu tester l’impression végétal, et surtout : ça sent tellement bon lorsqu’elles cuisent ! On en parle peu, mais même si ce que je fais ne se mange pas, l’odeur que dégage les plantes joue énormément dans le plaisir de les travailler. Perso j’adore l’odeur de la verge d’or en cuisson ou du noyer. L’oignon un peu moins.

D’ailleurs l’oignon parlons en !

L’oignon tout le monde connaît, mais j’ai quand même envie de vous donner le nom latin : allium cepa, vivace, on consomme le bulbe, et c’est cette même partie qui nous intéresse en teinture, plus précisément la peau sèche de l’oignon rouge et de l’oignon jaune. Alors elle se récupère en petite quantité à chaque fois, mais prendre le réflexe de séparer les peaux d’oignon du reste n’est pas si compliqué, et le rendu de la teinture est tellement sympa à la fin ! Et pour le coup les peaux d’oignon que j’utilise et proposent viennent en grande majorité de la ferme, ma famille fait son potager tout les ans, et la récolte d’oignon était plutôt pas mal, même pas besoin d’en acheter !

En terme de couleur avec la recette de base et le mordançage à l’alun l’oignon jaune donnera un bel orange bien profond et l’oignon rouge, lui, un vert très joli aussi !

oignon rouge sur lin
pommier et ses feuilles

Et pour finir un petit point sur le pommier ! Aujourd’hui je ne vous apprend rien sur les plantes, mais j’espère que vous redécouvrirez celles qui vous entoure ! Donc le pommier, malus domestica est un arbuste, et on adore en manger les fruits. De toute variété, de toute couleur, la pomme c’est un peu le fruit qui met tout le monde d’accord. Mais saviez vous que l’usage du pommier en teinture n’était pas nouvelle, mais connu depuis le moyen age. On peut utiliser ses feuilles et son écorce. Je n’ai testé qu’avec les feuilles et je suis complètement tombée amoureuse de cette couleur. Suivant le support le jaune ne rend pas pareil, parfois tirant sur l’orangé, parfois clairement jaune… je ne me lasse pas de teindre avec et je suis très contente de vous proposer de tester à travers les kits.


Je ne prévois pas forcément de faire une culture de ces plantes, notamment le noyer et le pommier, mais dans mon environnement ce sont des ressources très intéressantes, parce que annuelles et régulières, je sais que je n’aurai pas besoin de les planter chaque année, je profite de ce que me donne la nature et c’est déjà énorme. Je ne récolterai peut être pas des centaines de kilos, mais déjà de quoi vous proposer de jolis choses !

Et si vous voulez tester vous même, je vous donne rendez vous ici: